Les 15 erreurs d'expédition les plus complexes et comment les éviter

Les erreurs d’expédition sont bien plus qu’un simple désagrément pour le fonctionnement d’une entreprise : leurs effets se répercutent sur toute l’expérience client, mettant en péril le travail du marketing, de la logistique, du service client et, bien souvent, des ventes.

Dans cet article, nous avons recensé les 15 erreurs d’expédition les plus courantes et les plus complexes à gérer, en proposant des étapes pratiques pour les éviter ou les corriger.

Erreurs critiques dans la gestion d’entrepôt

La gestion d’entrepôt est le point de départ de toute expédition efficace. Environ 50 % des coûts de stockage sont engagés dans la zone de préparation des commandes. Cette phase de picking est donc particulièrement sensible : même avec un taux d’erreur moyen de 0,3 %, les conséquences opérationnelles restent importantes (source).

Picking erroné et envoi d’articles similaires

L’inversion d’articles visuellement proches est l’une des erreurs les plus insidieuses. Lorsque des produits ont des tailles, des couleurs ou des emballages similaires, le risque de confusion explose.

Pour y remédier, mettez en place des systèmes de picking assistés par la technologie (scanners code‑barres, solutions pick‑to‑light ou pick‑by‑voice) qui réduisent l’intervention manuelle et minimisent les erreurs humaines.

Un WMS (Warehouse Management System) doit également séparer physiquement ou numériquement les SKU proches et exécuter des contrôles finaux systématiques en recoupant codes‑barres, SKU et commandes avant l’expédition.

Absence de vérification croisée commande‑contenu

La vérification croisée entre la commande et le contenu réel du colis est une barrière essentielle contre les erreurs : omettre cette étape entraîne inévitablement des quantités incorrectes ou des omissions. Intégrez des systèmes RFID ou de suivi code‑barres à votre logiciel de gestion pour contrôler automatiquement le colis juste avant la fermeture.

Absence de contrôle qualité pré‑expédition

Dernier rempart contre les erreurs, le contrôle qualité intercepte quelque 6 % des envois non conformes, évitant retours et réclamations. Des contrôles statistiques (Six Sigma, TQM) et des systèmes de vision industrielle augmentent sensiblement la détection des défauts.

Problèmes liés aux données destinataire

La précision des informations destinataire impacte directement la livraison ; un nombre significatif de colis n’est pas distribué à cause d’adresses incomplètes ou erronées.

Adresse incomplète ou code postal erroné

Les tris automatisés s’appuient sur le code postal ; un CP générique (50100 au lieu de 50134) ou l’absence de numéro entraîne quasiment à coup sûr l’échec de livraison. Pour éviter cela :

1. Implémentez la validation automatique des adresses ;
2. Demandez la confirmation active de l’adresse complète avant paiement ;
3. Mettez en place des procédures internes pour les adresses incomplètes.

Numéro de téléphone non valide

Essentiel en cas de souci de livraison. Les systèmes doivent vérifier :

• Espaces superflus ;
• Longueur maximale (souvent 15 caractères) ;
• Concordance avec l’indicatif pays.

Sans contact possible, le colis est stocké, générant des frais supplémentaires.

Nom de l’interphone différent du nom de commande

Une discordance de nom sur le bouton d’appel engendre de nombreux échecs. Ajoutez un champ « c/o » lors du checkout pour indiquer le nom exact figurant sur l’interphone ou la boîte.

Étiquetage & documentation : risques cachés

Une documentation erronée est la première cause de retards, avec 6 % à 15 % d’erreurs.

Étiquettes dupliquées ou illisibles

Une étiquette floue bloque le colis aux hubs de tri. Respectez :

• Étiquettes blanches non réfléchissantes ;
• Texte 8‑12 pt ;
• Impression haute résolution.

Lettre de voiture manquante ou incorrecte

La LDV est un document contractuel unique ; pour un envoi multi‑colis, une seule LDV mentionne le nombre total. Conservez‑la cinq ans. Les plates‑formes e‑LDV réduisent les erreurs manuelles et facilitent l’archivage.

Erreur de livraison due à d’anciennes étiquettes

Réutiliser un carton sans supprimer les étiquettes précédentes conduit souvent à une mauvaise destination. Retirez ou masquez tout code‑barres antérieur.

Blocages en centres de tri & douanes

Jusqu’à 30 % des retards transfrontaliers sont liés aux douanes ou centres de tri.

Colis refusé par le centre de tri

Tout écart (dimensions, poids, étiquette illisible, carton abîmé) déclenche un rejet. Standardisez vos emballages et effectuez des contrôles pré‑expédition.

Documents douaniers incomplets

Pour les envois hors UE, joignez :

• Déclaration CN23 ;
• Facture commerciale ;
• Déclaration d’exportation (> 1 000 €) ;
• Éventuelle déclaration CITES pour le cuir.

Les informations doivent être identiques sur tous les documents.

Mauvaise classification tarifaire

Un code HS erroné entraîne droits inadéquats ou amendes. Créez une base interne de codes et vérifiez la cohérence description/HS avant chaque envoi.

Erreurs système & automatisation mal configurée

Environ 30 % des erreurs proviennent de problèmes IT ou d’automatisation.

Logiciel d’expédition obsolète

Des versions non mises à jour nuisent à la sécurité et à l’efficacité. Mettez en place :

• Protocoles de mise à jour automatique ;
• Fenêtres de maintenance en période creuse ;
• Tests de compatibilité préalables.

Automatisations générant des adresses erronées

L’intégration défaillante des plateformes (e‑commerce, WMS, transport) crée des incohérences d’adresse. Utilisez des API de validation en temps réel.

Numéro de suivi non attribué ou non communiqué

Un suivi absent est source de litiges. Instaurez des procédures d’exception qui déclenchent des vérifications proactives si le tracking n’est pas mis à jour dans le délai prévu.

Conclusion : les erreurs d’expédition en synthèse

L’expédition est le maillon final entre l’entreprise et le client. Réduire les frictions—du picking à la livraison—est donc essentiel.

Récapitulatif des erreurs les plus courantes :

1. Picking erroné et articles similaires inversés
2. Absence de vérification croisée commande/contenu
3. Contrôle qualité pré‑expédition inexistant
4. Adresse incomplète ou code postal erroné
5. Numéro de téléphone invalide
6. Nom d’interphone différent de la commande
7. Étiquettes dupliquées ou illisibles
8. Lettre de voiture manquante ou incorrecte
9. Envoi inversé dû à des étiquettes confuses
10. Colis refusé en centre de tri
11. Documents douaniers incomplets
12. Mauvaise classification tarifaire
13. Logiciel d’expédition obsolète
14. Automatisations générant des adresses erronées
15. Numéro de suivi non attribué ou non communiqué